IVG
Qu'est-ce que l'IVG
L’Interruption Volontaire de Grossesse est un acte médical encadré, qui comporte des risques médicaux et psychologiques
IVG chirurgicale - IVG par aspiration
Comment est pratiquée l'IVG chirurgicale ?
L'IVG par aspiration a lieu sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale.
Il existe deux méthodes :
- La principale méthode chirurgicale utilisée en France consiste à aspirer l'embryon à l'aide d'une canule introduite dans l'utérus. Cette IVG par aspiration nécessite une dilatation préalable du col de l'utérus. Cette dilatation est douloureuse et nécessite donc une anesthésie qui peut être locale ou générale.
- Le curetage (plus précisément « dilatation et curetage ») est une autre méthode d'IVG chirurgicale, assez fréquente après 10 semaines de grossesse, qui nécessite l’usage d’une curette. L’intervention se déroule dans un bloc opératoire sous anesthésie locale (seul le col est endormi) ou générale. C’est le médecin qui détermine le mode d’anesthésie le mieux adapté à la situation de la femme enceinte.
Doit-on prendre des médicaments pour l'IVG par aspiration ou chirurgicale ?
L'utilisation conjointe de mifépristone ou de misoprostol permet de ramollir le col utérin pour faciliter l'ouverture et la dilatation. De plus, la mise sous antibiotiques est habituelle pour diminuer les éventuelles complications infectieuses.
Jusqu’à quand peut-on procéder à une IVG chirurgicale ?
L’IVG chirurgicale se pratique jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse (ce qui correspond à 14 semaines après le début des dernières règles). Elle se pratique de toute façon dans un établissement de santé.
Quelles sont les étapes d’une IVG chirurgicale ?
Deux consultations médicales préalables doivent être réalisées auprés d'un médecin.
Si une anesthésie générale est prévue, la femme enceinte devra également effectuer une consultation pré-anesthésique.
Une consultation psycho-sociale est obligatoire si vous êtes adolescente (mineure). Vous pouvez aussi en bénéficier si vous êtes majeure. 14 à 21 jours après l’avortement, une consultation médicale de contrôle permet de s’assurer qu’il n’y a pas de complications liées aux risques de l'IVG chirurgicale suite à votre interruption de grossesse, vous pouvez avoir recours à un entretien psycho-social.
Quels sont les risques liés à une IVG chirurgicale ou par aspiration ?
Après une IVG chirurgicale, les complications sont réelles et nombreuses :
l'IVG chirurgicale peut créer un petit risque de stérilité
l'IVG chirurgicale peut entraîner des séquelles psychologiques à court ou long terme et des syndromes post-traumatiques.
l'IVG chirurgicale a lieu sous anesthésie, aussi les risques liés à ce procédé sont donc présents.
Combien coûte une IVG chirurgicale ?
L’IVG chirurgicale est remboursée par l’Assurance Maladie à 100 %, sur la base d’un tarif forfaitaire en fonction de l’établissement de santé (hôpital ou clinique), du type d’anesthésie (locale ou générale) et de la durée de l’hospitalisation.
IVG médicamenteuse
L'IVG médicamenteuse permet d'interrompre une grossesse au moyen de deux médicaments (mifepristone et misoprostol), dont les conditions de prescription ont été modifiées par l'Agence du médicament. Elle peut être réalisée jusqu'à 7 semaines de grossesse en ville comme à l'hôpital.
Comment se passe l’IVG médicamenteuse ?
Le jour où vous prenez le 1er médicament
(mifépristone) et le lendemain
Il n’y a pas habituellement de réactions importantes après
la prise de ce médicament. Vous pouvez saigner un peu.
Très rarement vous pouvez saigner plus abondamment avec
quelques douleurs. N’hésitez pas à prendre les antidouleurs
que le médecin ou la sage-femme vous a prescrits. Si cela ne
cesse pas, consultez votre médecin ou votre sage-femme.
Vous pouvez mener vos activités normalement.
Le jour où vous prenez le 2e médicament
(misoprostol)
Même si vous avez déjà saigné après la prise du premier
médicament, il est indispensable de prendre le second comme
prévu. En effet, le 1er médicament a bloqué la grossesse. C’est le
2e
médicament qui provoque les contractions et l’avortement.
Il est donc nécessaire de le prendre.
Les saignements peuvent être plus abondants que les règles.
Cela peut s’accompagner de douleurs, comme des douleurs de
règles ou plus fortes.
Des effets indésirables sont possibles : nausées ou vomissements, parfois des diarrhées, une poussée de fièvre à 38 °C.
Ces symptômes ne durent que quelques heures.
L’avortement se produit le plus souvent dans les 4 heures qui
suivent la prise de ce 2e médicament. Il aura lieu parfois plus
tardivement (jusqu’à 3 jours).
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Ne pas prévoir de voyage ou d’événement important pendant 3 jours car si l’avortement se produit souvent rapidement, dans d’autres cas il aura lieu dans les 3 jours.
-
S’installer confortablement à la maison ou chez une personne de confiance
-
Ne pas être seule pour avoir une aide en cas de besoin.
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Si vous avez des enfants, prévoir quelqu’un pour s’en occuper pendant les quelques heures qui suivent la prise du deuxième médicament.
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Prendre les médicaments antidouleurs que le médecin ou la sage-femme vous a prescrits avant d’avoir mal, selon les conseils de l’ordonnance.
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Éviter de prévoir un déplacement professionnel ou la reprise d’activités de loisirs avant la visite de suivi.